Infirmière en solidarité internationale

Rôle: L’infirmier(e) humanitaire organise les soins, mène des campagnes de vaccination ou apporte des soins d’urgence à des populations en situation critique.Il peut aussi être amené à former le personnel local.
Activités: Les infirmiers(ères) humanitaire peuvent intervenir en situation d’urgence dans des pays touchés par un conflit ou une catastrophe naturelle. Ils peuvent aussi s’engager sur des projets de développement (programme de nutrition, prévention…) L’infirmier travail en collaboration avec le médecin.

Compétences: L’infirmier (ère) humanitaire doit savoir s’adapter à des conditions de travail souvent précaires, il doit être donc faire preuve d’une grande autonomie et être capable de travailler en collaboration avec un personnel local souvent peu formé. L’infirmier (ère) humanitaire doit savoir travailler et vivre en communauté.

Diplômes et expériences requis: Diplôme d’états d’infirmier / 2 ans d’expérience (- de 2 ans dans certains cas)

Types de contrats : Volontariat de solidarité internationale ou CDD selon ONG

Salaire : Débutant 800-900 euros brut ou indemnité selon ONG (Le volontaire est hébergé et nourrit).

Formation : Diplôme d’état d’infirmier (lien vers les formations du PH). Des associations comme l’Association Médicale Missionnaire propose des formations en santé tropical.

Ressources utiles : non documenté

Témoignage : « Je suis partie en décembre 2006 avec la DCC (délégation catholique pour la coopération) en tant qu’infirmière, volontaire de solidarité internationale, au Bénin. J’avais découvert la DCC par hasard (un article dans le journal), la DCC propose est un organisme d’envoi de volontaire à l’étranger. J’ai vécu pendant presque 3 ans au sein d’un centre de santé tenu par des religieux camilliens avec une équipe de soignants béninois, 2 prêtres français et infirmiers et une autre coopérante. Le Contrat de VSI, contrat tri partite (la DCC, moi volontaire, et mon partenaire le centre de santé), encadre la mission, permet de sécuriser le projet. Le partenaire s’engage financièrement en nous payant le billet d’avion aller retour, nous loge, nous nourris, et nous indemnise. Mon travail principal pendant ma mission a été de faire les consultations pédiatriques.
Infirmière de formation ici en France, là bas je suis presque devenue médecin, diagnostic, prescriptions, suivi des enfants. Paludisme, malnutrition, SIDA, des maladies que je ne connaissais pas ou très peu avant mon envol… Avec l’aide de tous mes collègues j’ai vite appris les bases des traitements et des prises en charge. Il m’a fallu être capable de m’adapter à un nouveau style de vie, a une autre façon de travailler en équipe. Etre à l’écoute des conseils de chacun mais en même temps choisir le meilleur pour les enfants et pouvoir affirmer mes choix. Travailler avec mes connaissances de « blancs » et les adapter a une autre culture, une autre façon de vivre, un quotidien différent. Par exemple dans la prise en charge de la malnutrition, réapprendre aux mamans à faire à manger sainement leurs enfants avec les produits locaux. Etre disponible aussi pour accueillir les familles en détresse, nuit dimanche et jours fériés… Entendre cette détresse et accepter que le guérisseur soit le premier interlocuteur avant le médecin même si les résultats sont parfois catastrophiques. Avec 150 euros par mois (100 000 FCFA, un infirmier béninois touche environ 60 000 FCFA), nourrie, logée, j’ai partagé le quotidien des malades, la vie du centre, petit village au sein du village…. Partage du quotidien des béninois, de mes collègues de travail et amis. Des moments certes plus durs dans la maladie et la mort mais des moments de vie, de joies, de rencontres. » Chantal, Infirmière